“Les fichiers RAW, c’est lourd et ça prend de la place”. Voilà une phrase qui revient souvent dans le petit monde de la photographie et qui a tout son sens. Quel intérêt en effet de garder des centaines de fichiers qui prennent énormément de place sur votre ordinateur et que, de toute façon, vous ne retournerez jamais voir ?
Car il faut l’avouer, plus le temps passe et plus les GigaOctets s’accumulent, mettant en plus un bazar phénoménal dans votre bibliothèque Lightroom.
Pourtant, à travers cet article je vais vous expliquer pourquoi j’ai décidé de ne plus jeter mes fichiers RAW. Ou comment cela m’a permis de sauver des dizaines de photos d’une mort certaine…
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Raison n°1
découvrez des photos passées inaperçues
Lorsque vous rentrez d’une séance photo, quelle est la première chose que vous faites ?
Si vous êtes comme moi, il y a fort à parier que vous allez vous jeter tout de suite sur votre ordinateur pour voir le résultat de vos clichés tout frais. C’est humain !
Comme un enfant le jour de Noël, nous avons tous cette impatience d’ouvrir nos petits cadeaux numériques.
Pourtant, suite à une expérience récente, j’essaie de plus en plus de ne pas me précipiter sur les photos mais au contraire d’attendre… plusieurs jours, voir semaines avant de les transférer.
En effet, il n’y a pas très longtemps j’ai décidé de remettre le nez dans ma bibliothèque Lightroom, plus par curiosité qu’autre chose, et quelle n’a pas été ma surprise de me retrouver à sauver des méandres de mon disque dur… plus d’une quinzaine de photos !
Pourquoi ne les avais-je pas vues à l’époque ?
Voici plusieurs raisons qui peuvent expliquer cela :
Alors pour toutes ces raison, gardez vos fichiers RAW !
Vous ne retrouverez bien évidemment pas la prochaine photo gagnante au concours photo de Montier-en-Der, mais il y a fort à parier que vous en sauverez quelques-unes qui valent le coup d’être montrées.
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raison n°2
votre niveau en retouche évolue
Nous venons de le voir à l’instant, mais plus le temps passe et plus vos compétences et vos goûts en terme de retouche vont s’affiner.
Or, le gros problème lorsque l’on débute en développement photo, c’est que l’on a tendance à pousser les curseurs à 250% et en avant la saturation à coup de truelle !
Rassurez-vous, ce comportement est tout à fait normal et tout le monde passe par là.
Jeter un œil régulièrement sur vos anciennes photos va donc vous permettre de vous apercevoir de vos erreurs de débutants et de rectifier le tir si besoin.
Et il y a fort à parier que certaines photos connaissent une seconde jeunesse.
A la longue, cette façon de faire va vous permettre de vous créer un style photographique qui vous est propre, car toutes vos photos auront plus ou moins le même traitement, qu’elles aient 3 ans ou quelques heures.
Raison n°3
pour voir vos progrès
Je lis beaucoup, parmi mes abonnés, de personnes se plaignant qu’elles n’arrivent pas à progresser, que leurs photos ne reflètent pas ce qu’elles veulent, qu’elles sont nulles par rapport à celles des autres, etc…
Se comparer à de meilleurs photographes est une très bonne chose pour trouver l’inspiration et pour avoir un objectif à atteindre, mais attention à ne pas tomber dans la dévalorisation personnelle.
Pourquoi ne pas vous comparer plutôt à… vous-même ? Avez-vous seulement pensé à regarder un peu dans le rétroviseur pour voir votre propre évolution ?
Vous seriez surpris du résultat, croyez-moi !
Car c’est la nature humaine de ne pas voir le changement qui s’opère petit à petit et parfois, il est très important de se rafraîchir la mémoire pour constater le travail accompli et s’auto-féliciter (oui, je vous autorise à vous mettre une petite tape sur l’épaule).
Bref, garder vos fichiers RAW va vous permettre de vous rendre compte que NON, vous n’êtes pas si nul que ça (et que OUI, vous progressez !).
Chapitre 4
Comment stocker vos fichiers raw
Car oui, c’est bien sympa de vous dire de garder vos fichiers RAW, encore faut-il pouvoir les stocker convenablement, car on peut rapidement obtenir des dizaines de Go à ranger.
J’utilise pour ma part deux disques durs externes Toshiba Canvio Basics 1 To, un excellent rapport qualité-prix que je vous conseille fortement.
Le premier contient tous mes fichiers RAW liés à ma bibliothèque Lightroom et l’autre est une simple copie contenant les fichiers bruts, sans retouche.
Les disques durs étant des objets très fragiles et la moindre chute pouvant être dramatique, je préfère avoir de cette façon une solution de secours en cas d’accident.
Croyez-moi, ayant perdu tous mes fichiers RAW de l’année 2016 de cette façon, je vous garantis que l’investissement vaut le coup.
En effet, la réparation (quand elle fonctionne…) d’un disque dur cassé coûte quasiment le prix d’un neuf et les probabilités de pouvoir récupérer les données sont très petites (voir inexistantes).
conclusion de l'article
Comment limiter le bruit numérique en photo animalière
J’espère vous avoir convaincus à travers cet article et ces quelques exemples que garder vos fichiers RAW est une opération très importante dans toute démarche photographique.
Bien entendu, je ne vous dis pas de TOUS les garder : une photo floue ou complètement ratée le restera, et même si vous devenez un pro du développement photo elle ne sera pas rattrapable.
Alors prenez bien le temps de faire le tri dans votre bibliothèque, ne supprimez que celles qui sont vraiment loupées et si vous vous arrêtez sur une photo et que vous hésitez à la supprimer, GARDEZ-LA !
Qui sait, peut être que dans un ou deux ans elle vous fera vibrer !
Pour finir, voici plusieurs photos que j'ai sauvées de la poubelle grâce à cette façon de faire.
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Bonnes photos à vous !
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Qui est l'auteur
Adrien Coquelle
Photographe animalier professionnel
Photographe animalier professionnel depuis 2016, je parcours la Savoie à la recherche d'ambiances particulières, pour immortaliser les animaux emblématiques des Alpes.
Je forme également tous les mois de nombreux photographes voulant progresser rapidement en photo animalière et de nature grâce à mes stages et formations.
Mes partenaires et collaborations :
Bonjour Adrien,
Article intéressant, merci à toi!
Comme tout le monde toutes les photos floues passent à la poubelle. En tant qu’ancien dessinateur/peintre, je rajoute, dans la poubelle, toutes les photos dont la composition, pour moi, me semblent incorrectes. La comparaison de mes débuts à aujourd’hui sont rares, en réalité depuis que je fais de la photo, je pense que se sont les forums qui me font comprendre si je stagne ou si je suis sur la bonne voie et mon fils, photographe lui même, est très critique. Les seuls négatifs(RAW) que je garde, se sont les souvenirs de famille et ceux qui sont édités en jpeg. Un tableau qui au bout d’un certain temps ne me plaisait pas je changeais de sujet.
Amicalement
Michel
Bonjour Michel,
Merci pour ton retour d’expérience 🙂
Bonjour Adrien !
Merci pour cet excellent et judicieux article complet et joliment illustré (bravo pour tes photos). Personnellement j’ai 3 disques durs externes dont 1 que j’actualise que tous les mois sans retirer un seul fichier raw antérieur. Sur les deux autres tous les quinze jours j’effectue une sauvegarde automatique de mes raw, qui sont stockés sur mon ordi, puis de temps en temps, sur mon ordi je supprime les raw superflus (doublons ou techniquement mauvais) pour ne garder que les “potentiellement” bons.
Tout cela pour te dire que je suis bien d’accord avec ton article : on ne sais jamais !
Bonne continuation et merci de partager avec nous !
Salut 🙂
Merci beaucoup une nouvelle fois pour ton retour, je vois que tu es vraiment très prudent ahah !
Oui revenir sur ses photos une fois côté affectif lié à la prise de vue passé est une bonne chose !
Comme toi, le supprime immédiatement les photos floues.
Et, chaque année je profite du mois de décembre pour reprendre toutes mes photos prises dans l année en cours pour refaire un tri plus poussé !
Merci Laurence pour ce retour d’expérience, c’est vrai que l’hiver c’est pratique pour faire le tri 😀
Merci pour cet article. Je suis entièrement d’accord avec. Ca m’est arrivé de remettre le nez dans mes RAWs et de me dire qu’une photo avait du potentiel. Et puis le côté “boost les curseurs de saturation” m’a tellement fait rire. Je regarde mes anciennes photos et j’ai les yeux qui pleurent ce qui renvoie à ton dernier conseil : regarder notre évolution. Bref petit billet très intéressant.
Merci à toi
Mickaël
Merci beaucoup pour ton message. Et oui des fois ça pique de voir ce qu’on était capable de faire, mais ça veut dire qu’on progresse, et ça c’est cool !